Voici un article introductif à une catégorie importante d’activités créatives.
DIY, c’est l’acronyme pour Do It Yourself, littéralement Fais-le toi-même. Ce terme générique désigne le fait de réaliser soi-même un produit ou un objet de la vie courante (que la plupart du temps, on pourrait acheter déjà manufacturé).
Le DIY, c’est la grosse tendance du moment, avec parfois ses dérives mais surtout ses innombrables richesses. Les ressources en lignes sont nombreuses, souvent sous forme de tutoriels (écrits ou vidéo).
Mais le DIY dépasse la sphère d’internet : on voit se développer par exemple des cafés dédiés à la création (à noter sur Grenoble, le très chouette café Thé à coudre), des ateliers collectifs, des repair cafés ou encore des fablabs (laboratoires de fabrication, permettant aux bricoleurs amateurs de donner naissance à leurs idées).
Bref, le DIY, on ne peut pas passer à côté ! C’est pourquoi je vous propose un petit article sur les intérêts du faire soi-même, avec une liste (non-exhaustive) d’idées d’activités que je détaillerai probablement dans de futurs articles.
Pourquoi se mettre au DIY ?
Ben oui, c’est pas parce que c’est à la mode que c’est forcément bien ! Donc, quel intérêt à faire soi-même au lieu de simplement acheter ? Et bien, figurez-vous qu’il y a énormément d’avantages à se mettre au DIY :
Le DIY pour se faire du bien
– Diminuer son stress :
En tant qu’activité manuelle, le DIY permet :
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- de se reconnecter à ses sensations corporelles,
- de ralentir un peu le rythme effréné de nos journées,
- de placer sa concentration dans l’action (et non plus dans la rumination des pensées).
Tout cela permet un lâcher-prise qui fait sacrément du bien !

– Booster sa confiance en soi : certes, certains DIY sont corsés, mais beaucoup sont très faciles et permettent d’obtenir rapidement un résultat sympa, avec la satisfaction du « c’est moi qui l’ai fait ! »
– Vivre plus sainement : que ce soit pour les aliments, pour les cosmétiques ou pour l’entretien, le DIY permet de préserver notre santé en décidant ce que vont contenir les produits que l’on va consommer. Cela permet par exemple de choisir une recette la plus naturelle possible, la moins nocive, ne contenant spécifiquement pas un ingrédient que l’on ne tolère pas, etc.
Le DIY pour développer sa fibre créative
– Développer son imagination : créer sans contrainte, sans pression (on peut suivre un tuto mais personne ne vous force à le respecter à la lettre, c’est avant tout de l’inspiration)
– Affirmer sa personnalité créative : réaliser des objets originaux, jamais vus, personnalisés (pour faire des cadeaux par ex.), qui répondent à un besoin ou une envie précise (ex : LE petit meuble qu’il manquait dans la maison Sylvanian de votre enfant !^^)

Le DIY pour apprendre de nouvelles choses
– Élargir ses horizons : apprendre tout au long de sa vie permet de se renouveler, de s’enrichir. Perso, c’est l’une des choses auxquelles j’aspire le plus dans la vie !
– Développer de nouvelles compétences : le DIY nous amène à essayer des techniques que l’on n’aurait jamais abordées autrement, et qui pourront peut-être nous resservir à d’autres moments de notre vie, qui sait ?
– Améliorer l’élasticité de notre cerveau : plus on fait d’activités variées, moins on risque la sur-spécialisation du cerveau, et donc plus on reste adaptable et capable d’innovation !
Il s’agit d’un apprentissage ouvert, c’est-à-dire très flexible : on choisit ce qu’on veut apprendre, où on veut l’apprendre, avec qui, à quel rythme, et avec quelle méthode. On a l’initiative de l’apprentissage et l’autonomie.
Ex : pour apprendre le crochet, A. va choisir de suivre des vidéos sur YouTube et de pratiquer un peu chaque weekend, tandis que B. va acheter un livre et profiter de sa semaine de vacances pour s’y mettre à fond.
Le DIY pour partager de beaux moments
– Partager son savoir-faire, échanger ses connaissances, que ce soit avec des amis, des membres d’une communauté DIY sur le net, ou avec vos enfants. On sot de la logique concurrentielle et ça fait du bien !
– Passer un moment parent-enfant privilégié : quel bonheur de pouvoir partager avec son enfant une activité qu’on apprécie ! Les enfants sont beaucoup dans le faire, ils aiment souvent les activités créatives qui leur permettent de canaliser leur énergie et de réaliser des objets dont ils sont fiers (heu, comme nous en fait ? ah ben oui !!). Avec le DIY, on peut le laisser se découvrir, innover, expérimenter, bricoler, bidouiller… bref, du bonheur en perspective, à condition de ne surtout pas se focaliser sur le résultat ! 😊

Le DIY pour contribuer à un monde meilleur
Le DIY tire ses origines des mouvements contestataires (hippie et punk notamment). La démarche s’inscrit donc profondément comme une réponse aux dérives du capitalisme (hyper consumérisme, individualisme, pillage des ressources naturelles, marchandisation à outrance…)

Loin d’une activité marginale, le DIY est aujourd’hui largement prisé des Français et dispose ainsi d’un réel pouvoir pour impacter notre mode de société :
– Stopper la surconsommation et protéger la planète : le DIY est très lié à l’esprit de récup, on peut fabriquer à partir d’objets recyclés, réutiliser certaines matières premières, réduire les emballages et donc ses déchets,… Quand on crée soi-même, on évite d’acheter des objets pas chers qui ont parcouru 30.000 km pour arriver chez nous (et accessoirement ont été fabriqués par des enfants ou des employés sous-payés).
– Œuvrer pour un monde de partage : le DIY rejoint aussi l’idée du partage des connaissances, de l’échange de savoirs, éloigné de la logique marchande et du repli individualiste. Dans la lignée des logiciels libres ou des repair cafés, des pros ou simplement des passionnés proposent gratuitement de partager leur savoir et leur savoir-faire, mettant ainsi les gestes techniques à la portée de tous.
Attention toutefois :
Les industriels ont bien saisi la tendance est proposent de plus en plus de kits clé en main pour créer ses propres produits.
Or, ceux-ci ne sont pas forcément vertueux niveau environnemental (emballage et suremballage, pas de réutilisation des matériaux…), et la logique n’est plus la même puisqu’on doit payer le produit avec tout son packaging, et donc consommer.
Même si ça permet quand même de mettre la main à la pâte, de se détendre et d’apprendre de nouvelles choses, l’esprit du DIY n’est plus vraiment là. Certes, ça peut être rassurant pour démarrer, mais personnellement je ne le conseille pas.
Bien sûr, avec le DIY, on crée de nouveaux biens, et parfois il faut tout de même acheter les matières premières. La pratique implique donc toujours une certaine consommation, mais elle permet au moins de retrouver le pouvoir de décision sur ce que l’on consomme.

Quelques idées d’activités
(à détailler dans de prochains articles !)
Les arts du fil pour réaliser vêtements, objets (sacs, couvertures, …) ou encore jouets (peluches, habits de poupées, etc.)
=> couture, tricot, crochet, broderie, patchwork…

Les créations en papier :
=> scrapbooking (pour mettre en valeur ses souvenirs),
=> décopatch ou serviettage (pour décorer toute sorte d’objets !)
=> papertoy (ou comment fabriquer des jouets en papier !)
=> découpage, papeterie, origami, kirigami, …
Le bricolage :
=> upcycling (c’est-à-dire relooker, donner une nouvelle vie à d’anciens meubles),
=> fabrication de meubles en carton ou en palettes…

Les cosmétiques maison
=> déodorant, shampooing, baume à lèvres, etc.
Les produits d’entretien et les objets de la vie courante, dans une dynamique écolo et zéro déchet
=> lessive, éponges, bee wraps, furoshiki, etc.

La fabrication de bijoux et objets de déco :
=> perles, pâte polymère, modelage, …

Et vous, êtes-vous adeptes du DIY ? Qu’aimez-vous créer vous-mêmes ?
Quelles sont les rubriques que vous aimeriez voir développées dans ce blog ?
Une réflexion au sujet de « Le DIY ou l’art de faire soi-même »
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